UN FILM DE

Myriam T. & Julien Becker

Synopsis

Un accident nucléaire majeur en plein cœur de l’Europe ? Et si, du jour au lendemain, tout un État disparaissait de la carte ? Et avec lui: une langue, une culture, un espace économique. Les dommages causés à l’environnement et les conséquences sur la santé ne seraient que le début de la catastrophe. Le film « An Zéro – Comment le Luxembourg a disparu” met en lumière les conséquences économiques, juridiques, politiques, sociales et culturelles d’un accident nucléaire fictif à la frontière française avec le Luxembourg.

CO-PRODUCTION

Skill Lab, NDR

CREW

Réalisateurs – Julien Becker & Myriam T.
Scénaristes – Jean Huot, Jonathan Becker & Myriam Tonelotto
DOP – Amandine Klee
Chef opérateur son – Carlo Thoss
Décors – Julieta Fernández
Musique – Nicolas Becker & Quentin Sirjacq

PAYS DE PRODUCTION

Luxembourg, Allemagne

DURÉE

80 minutes

VERSION

VO, DE et FR

SOUS-TITRES

FR

SUPPORT

DCP, ProRes, H26

DURÉE

1.85:1
Couleur
Son 5.1

CAST

Luc Schiltz

Fabienne Hollwege

Sophie Mousel

Joël Delsaut

   —    AU CINEMA ET SUR ARTE LE 21 AVRIL 

   —    AU CINEMA ET SUR ARTE LE 21 AVRIL 

   —    AU CINEMA ET SUR ARTE LE 21 AVRIL 

Comment le Luxembourg à disparu

Catastrophe nucléaire. Une portion d’un territoire est contaminée puis évacuée. Mais le pire n’est pas encore arrivé: la perte d’un État tout entier. De toute une culture, d’une langue parlée uniquement là-bas. An Zéro raconte la disparition du Luxembourg, menacé par 2 centrales à ses frontières: Cattenom en France, Tihange en Belgique. Le Danemark a obtenu la fermeture de la centrale suédoise en face de Copenhague. Le Grand Duché, lui, observe impuissant le spectre de son propre anéantissement.

« Catastrophe nucléaire ». Les mots renvoient à Chernobyl, à Fukushima. A chaque fois, une portion de territoire est irradiée, contaminée, puis évacuée. Les réfugiés abandonnent maisons et quotidien, pour refluer vers les régions épargnées. Terrible. Destructeur.

Le pire pourtant, n’est pas encore arrivé : la perte d’un État tout entier. De toute une économie. De toute une culture, d’une langue parlée uniquement là-bas.

Un réacteur surchauffe, explose, s’éventre… et tout un État devient un no-man’s land. Littéralement : évacué de tous ses habitants, pays de plus personne. Au centre de la carte de l’Union Européenne, les petits traits qui délimitaient une nation balisent la plus vaste zone interdite du continent. Une zone d’exclusion troue l’Europe, là où un pays affichait sa paisible devise « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn » – nous voulons rester ce que nous sommes.

Ce pays, c’est le Luxembourg.

600 000 habitants, 2600 kilomètres carrés, menacés depuis 1986 par une centrale nucléaire française située juste au delà de ses frontières : Cattenom. 3ème centrale la plus puissante de France, 10ème au rang mondial. Obstinément maintenue en activité par la France en dépit d’une accidentologie inquiétante. Là où le Danemark a obtenu – pour l’heure – l’effacement de la centrale suédoise de Barsebäck qui menaçait Copenhague, le Luxembourg observe impuissant le spectre de sa propre disparition.

An Zéro raconte l’histoire de la perte de tout un État. Du pays au PIB par habitant le plus élevé au monde. Du siège de la Cour de Justice Européenne. Du poumon vert de l’Europe. En cas d’accident, le nuage radioactif toucherait certes une portion de la France, de la Belgique, de l’Allemagne – 10 millions de personnes seraient frappées. Mais un seul pays serait totalement contaminé. Car le vent pousserait les produits de fission sur les 80 kilomètres de long et les 60 de large du Grand-Duché. Et que les vallées et les forêts que célèbre l’hymne national luxembourgeois feraient office de filtre à particules, piégeant toute la radioactivité.
Impossible à décontaminer.

« Bonne chance… je ne voudrais pas être ministre d’un gouvernement en exil… » lâchait Jean-Claude Junker lors de son dernier conseil de ministres à Luxembourg avant de prendre la Présidence de la Commission Européenne.

An Zéro, n’explore pas une dystopie. Mais un cauchemar auquel l’ex-Premier ministre luxembourgeois tout comme son successeur en poste, Xavier Bettel, estiment plus que possible : probable.